Septembre – Une parole du Cardinal Ratzinger.

De la crise d’aujourd’hui émergera une Eglise qui aura perdu beaucoup. Elle deviendra petite et devra repartir plus ou moins des débuts. Elle ne sera plus en mesure d’habiter la plupart des édifices qu’elle avait construits au temps de sa prospérité. Et étant donné que le nombre de ses fidèles diminuera, elle perdra aussi une grande partie des privilèges sociaux… mais malgré tous ces changements que l’on peut présumer, l’Eglise trouvera de nouveau et avec toute l’énergie ce qui lui est essentiel, ce qui a toujours été son centre : la foi en Dieu Un et Trinitaire, en Jésus-Christ, le Fils de Dieu fait homme, avec l’Esprit Saint qui nous assiste jusqu’à la fin des temps. (…)

Les hommes qui vivront dans un monde totalement programmé vivront une solitude indicible. S’ils ont perdu complètement le sens de Dieu, ils ressentiront toute l’horreur de leur pauvreté. Et ils découvriront alors la petite communauté des croyants comme quelque chose de totalement nouveau : ils le découvriront comme une espérance pour eux-mêmes, la réponse qu’ils avaient toujours cherchée en secret…

Je suis aussi tout à fait sûr de ce qui restera à la fin: non l’Eglise du culte politique…. mais l’Eglise de la foi. L’Eglise connaîtra une nouvelle floraison et apparaîtra comme la maison de l’homme où trouver vie et espérance au-delà de la mort.

Cardinal Ratzinger, 1969, sur le futur de l’Eglise dans  une série d’émissions radio intitulée Faith and the future.                                                                                                            Extraits.

Categories: Pensée du mois