Notre vocation

Une vie au désert

Nous sommes un institut de vie uniquement contemplative, sans autre apostolat que la prière.

Notre vie est toute simple, unifiée par la recherche de la présence de Dieu dans la solitude, et de tout ce qui peut favoriser l’union avec lui. Nous vivons donc « au désert », volontairement retirées de ce qui pourrait nous distraire de cette recherche du Visage bien-aimé, avec beaucoup de temps donné à l’oraison silencieuse, à la lecture spirituelle, à la psalmodie.

Vivre au désert, ce n’est pas fuir les hommes, c’est être portées par cette certitude que nous ne les rencontrons jamais mieux qu’en Dieu : notre solitude est habitée de toutes les aspirations les plus profondes de nos frères et sœurs, et nous savons qu’en retour, en nous laissant refaçonner par Dieu à sa ressemblance, nous laissons sa grâce rayonner sur tous, dans l’invisible.

Vivre au désert, c’est aussi accepter, à la suite de Jésus poussé par l’Esprit au désert pour y être tenté, de mener le bon combat, celui qui consiste à se laisser désarmer et dépouiller de tous les faux-semblants, pour redevenir comme de petits enfants, souples comme l’argile entre les mains du potier. Pour cela, il faut accepter, encore et encore, dans le silence qui ne laisse pas d’échappatoire, de voir ses pauvretés, ses tentations, tout le péché qui nous habite, et s’offrir inlassablement à l’Esprit qui veut nous recréer.

Notre cellule est le lieu privilégié de cette vie au désert, la terre sainte où se vit la Rencontre : véritable petit ermitage où nous prions, lisons, nous reposons, et travaillons. La lecture spirituelle, en particulier, nous met à l’écoute de la Tradition de l’Église : à l’école de nos devanciers (les Pères de l’Église, les saints, les grands auteurs spirituels), nous écoutons la Parole de Dieu, nous apprenons comment répondre à son appel jour après jour, nous nous préparons à l’oraison, où se vit le cœur à cœur silencieux avec lui.

Une vie fraternelle

Cette vie de solitude, nous la vivons aussi en communauté. En effet, à la suite de tous les saints qui nous ont devancées (voir « Notre histoire »), nous avons conscience de la force de la vie communautaire pour s’entraider dans le chemin vers Dieu.

Nos journées sont tissées de rencontres communautaires : en tout premier lieu la liturgie des heures qui nous rassemble sept fois le jour, mais aussi les repas pris en commun en écoutant une lecture, et, dans la tradition de sainte Thérèse, de brèves rencontres fraternelles après les repas, avant de retourner dans le silence.

Avec la Vierge Marie

La Vierge Marie est le modèle de cette vie à laquelle nous aspirons, toute tournée vers le visage de son Fils, toute livrée à l’Esprit Saint, toute docile à la volonté du Père. Aussi, disent nos constitutions : « Les Moniales Ermites de la Vierge Marie accueillent Marie comme Mère, Éducatrice et Modèle de leur vie au désert. (…) Pour vivre jusqu’au bout cet exode de la terre d’esclavage à la Terre Promise, de ce monde au Père, les sœurs regardent et interrogent Marie, leur prudente Conseillère. Dans l’Église de ce temps, elles veulent persévérer dans la prière et l’accueil de la grâce de l’Esprit au bénéfice de tout homme, comme Marie dans la primitive Église. »