Saint Isaac le Syrien

Moine originaire de l’actuel Quatar, incomparable maître spirituel, Isaac a donné aux générations suivantes une doctrine solide de la vie solitaire (« hèsychia ») dont l’influence a traversé les siècles. Tout en rappelant les bases classiques de la vie ascétique, il s’étend longuement sur l’aspect mystique de cette vie toute consacrée à la prière, décrivant avec la précision d’un homme qui en a fait longuement l’expérience les états les plus élevés de la theoria, l’activité contemplative de l’âme.

 

Un maître spirituel pour l’Orient hésychaste

On sait peu de choses de la vie d’Isaac. Il naquit vers 613 à Beit Katrayé, dans l’actuel Qatar, alors province de l’empire perse, vers 613 ; l’Église locale y avait rejoint le schisme nestorien, mais on ne retrouve dans les écrits ascétiques d’Isaac aucune des erreurs christologiques qui caractérisent le nestorianisme. Il embrassa la vie monastique, florissante dans sa région. Il acquit peu à peu une renommée de maître spirituel, à tel point qu’il fut consacré évêque de Ninive. Mais au bout de cinq mois il renonça à l’épiscopat pour se faire ermite au mont Matout dans la région du Beit Houzayé, dans l’actuel Iran. Là encore il fut le guide spirituel des solitaires qui l’entouraient ; il termina sa vie au monastère de Rabban Shabbour sur le mont Shoushtar (au nord du Kurdistan). Il mourut âgé, à une date inconnue, au début du VIIIe siècle. On l’appelle Isaac le Syrien ou Isaac de Ninive.

Son œuvre écrite, influencée principalement par Évagre mais aussi par Jean d’Apamée, Macaire d’Égypte, Théodore de Mopsueste, exerça une influence considérable sur les milieux dits « hésychastes », dont il fut un des premiers et plus éminent représentants. Ses Discours ascétiques furent, avec L’Échelle sainte de saint Jean Climaque, le livre de chevet de bien des spirituels orthodoxes, en particulier en Russie et au mont Athos où il est considéré comme le maître spirituel par excellence. On peut citer parmi ses lointains disciples Syméon le Nouveau Théologien, Nicétas Stéthatos, Grégoire le Sinaïte, mystiques byzantins, mais aussi dans le monde syriaque Joseph Hazzaya, et La Vie de Rabban Youssef Bousanaya par son disciple Jean Bar Kaldoun. Nous possédons de son œuvre deux versions syriaques et une version grecque.

L’hèsychia

Écrits par un ermite, ces discours s’adressent avant tout à ceux qui ont embrassé la vie solitaire, « hésychaste », où tout est ordonné à l’union avec Dieu dans le silence et la prière. Dans le sillage d’Évagre, et fort de sa propre expérience, il trace à ses disciples un chemin où une rigoureuse séparation du monde, non seulement de corps mais de cœur, joue un rôle de premier plan.

L’humble n’éprouve jamais aucune satisfaction à voir les rassemblements, la confusion des foules, le tumulte, le bruit, l’ostentation, les soucis, les plaisirs, qui conduisent à l’intempérance ; il ne se plaît pas davantage aux discours, aux conversations, aux paroles, à la dispersion des sens. Par-dessus tout, il préfère s’effacer, en vivant seul dans l’hèsychia, séparé de toute la création, et s’occupant de lui-même dans un lieu paisible.

Discours 81

 

Plus que toutes choses, aime le silence, car il t’apporte un fruit que la langue est impuissante à décrire. Commençons par nous faire violence pour nous taire, et ensuite de notre silence même naîtra en nous quelque chose qui nous amènera au silence. Que Dieu te donne de ressentir ce quelque chose qui naît du silence ! Si tu commences à t’adonner à cette pratique, tu ne sais combien de lumière se lèvera en toi.

Discours 34

 

Le maître mystique

Mais les discours ne se contentent pas de tracer les voies de l’ascèse, telle qu’elle est commune à tous les auteurs monastiques ; ils offrent un véritable traité de vie mystique, tout vibrant de l’expérience personnelle de leur auteur. Isaac est le chantre d’un amour miséricordieux, infini, débordant, qui recherche l’homme inlassablement pour le combler. L’homme, de con côté, doit revenir à son état naturel, celui d’avant le péché, en laissant le désir de Dieu qu’éprouve son âme conduire celle-ci à rejeter tout mal.

Celui qui vit dans l’amour reçoit de Dieu le fruit de vie, et, alors qu’il est encore en ce monde, il respire déjà l’air de la Résurrection, cet air dont feront leurs délices les justes lors de la Résurrection. L’amour est le Royaume. C’est de cet amour que le Seigneur a mystérieusement promis à ses apôtres qu’ils se nourriront dans son Royaume : « Mangez et buvez à la table de mon Royaume. »

Discours 72

 

La prière

Repérer et suivre ce bon désir de Dieu est cependant hors de sa portée, s’il est livré à ses propres forces : il lui faut sans cesse appeler le secours divin.

Isaac parle longuement de la prière. Il conseille, comme tant d’autres, une méditation priante de l’Écriture, nourriture privilégiée du solitaire, en particulier des psaumes, que l’on doit se répéter dans sa solitude, de nuit comme de jour. Avec le progrès spirituel s’épanouira la « prière pure », « exempte de distractions parce que l’intellect de l’homme adhère spontanément et avec force aux mouvements profonds de son cœur » (introduction à l’édition du P. Placide Deseille). Ce sera finalement une prière « au-delà de la prière », en ce sens que l’âme y est entièrement passive, laissant tout à Dieu, ne priant donc plus elle-même en quelque sorte.

De même que toutes les obligations des lois et des commandements que Dieu a donnés aux hommes ont leur terme dans la pureté du cœur, comme l’ont dit les Pères, de même toutes les formes et tous les modes de prière par lesquels les hommes s’adressent à Dieu ont leur fin dans la prière pure. Les lamentations, les protestations d’humilité, les supplications, les demandes secrètes, les douces larmes et toutes les autres formes de prière, comme je l’ai dit, se meuvent dans un domaine qui a pour limites la prière pure. […] Tout ce qui relève de la prière cesse, c’est maintenant une contemplation, et l’intellect cesse d’agir pour prier. Toute forme de prière implique une activité de l’âme, mais quand l’intellect en vient à être mû par l’Esprit Saint, il cesse de prier. Autre chose est la prière, autre chose la contemplation qui se lève durant la prière, même si l’une est la cause de l’autre. L’une est la semence, l’autre la gerbe, que l’on moissonne. Et le moissonneur est stupéfait et demeure sans voix en constatant soudainement que les grains nus et minuscules qu’il a semés ont produit ces lourds épis. Et tandis qu’il les contemple, il demeure sans mouvement.

Discours 31

 

La connaissance spirituelle

Donnée à l’âme au baptême, la foi doit s’épanouir en connaissance spirituelle, ou « sensation spirituelle », qui est une certaine vision intérieure des mystères divins. Elle est un don de Dieu, à accueillir dans l’humilité et le repentir ; peu à peu ce repentir va s’épanouir en amour profond.

Toute activité de la connaissance consiste en des actes et en des opérations ; en revanche, l’activité de la foi ne consiste pas en des actes, mais elle s’accomplit par les mouvements spirituels qui constituent l’activité nue de l’âme, et elle est plus élevée que les sens. La foi en effet a plus de finesse que la connaissance, de même que la connaissance a plus de finesse que l’opération des sens. Tous les saints qui ont été jugés dignes de découvrir ce niveau de la vie spirituelle — qui est l’émerveillement en Dieu — passent leur vie, par la puissance de la foi, dans les délices de ce niveau qui est au-dessus de la nature. […] Nous appelons foi cette lumière qui, par la grâce se lève en l’âme et qui, par le témoignage de la conscience, affermit le cœur, le rendant inébranlable par la  certitude intime de l’espérance, qui écarte de lui toute suffisance. Cette foi ne vient pas de ce qui est transmis extérieurement aux oreilles, mais, par des yeux spirituels, elle voit les mystères cachés de l’âme et les secrètes et divines richesses qui se dérobent aux yeux des fils de la chair, mais sont dévoilés par l’Esprit à ceux qui mangent à la table du Christ en s’entretenant intérieurement de ses lois. […] L’intellect lumineux et spirituel sent invisiblement, par les yeux de la foi, cette sainte puissance que les saints connaissent bien par expérience. Cette puissance est le Consolateur lui-même qui, par la force de la foi, embrase comme par un feu toutes les parties de l’âme. Celle-ci s’élance alors, et, dans son application à Dieu, méprise tout danger ; elle s’élève sur les ailes de la foi et prend congé de toute la création visible. Elle est comme enivrée et frappée de stupeur dans son application à Dieu seul, et, par une contemplation simple et incomposée, par une perception obscure de la nature divine, elle habitue la pensée à être attentive à ce qui est caché dans cette nature divine, et à en faire son occupation intérieure. Car jusqu’à ce que nous soit venu ce qui sera l’accomplissement des mystères et que nous soyons jugés dignes de leur claire révélation, c’est la foi qui célèbre, auprès de Dieu et des saints, la liturgie des mystères ineffables.

Discours 62-65

 

Les trois degrés de la vie spirituelle

Le degré corporel

Tout en reconnaissant la distinction évagrienne entre praxis et theoria dans la vie spirituelle, Isaac adopte le plus souvent la distinction entre trois degrés : corporel, psychique et spirituel, qui s’inspire directement d’Origène, et se retrouve un peu partout dans l’histoire de la spiritualité.

Alors que l’homme corporel est encore entièrement assujetti aux passions qui contrarient sa nature profonde, le psychique s’efforce de s’en purifier peu à peu ; il devra alors accepter de porter sa croix chaque jour, croix qui n’est autre que l’épreuve de cette constante purification. Il se purifiera des souillures de la chair par des « labeurs corporels » (jeûnes, veilles) ; de celles de l’esprit par le « combat invisible contre les pensées », pour parvenir à l’hèsychia, en se maintenant dans la vigilance et en réveillant en lui-même le souvenir de Dieu, qui chasse les tentations. La vertu qui domine cette étape est la crainte de Dieu.

 

Le degré psychique

L’homme doit alors lutter non seulement contre les tentations corporelles, mais contre les pensées passionnées, étrangères à sa propre nature. Peu à peu s’éveillera en lui cette sensibilité spirituelle évoquée plus haut, « qui lui permettra de percevoir les réalités divines et les choses de Dieu et d’en goûter la douceur d’une façon aussi immédiate et concrète que les sens corporels perçoivent les objets matériels » (introduction Deseille). La pratique des vertus, sous la motion du Saint-Esprit, lui devient de plus en plus naturelle, il n’a plus à se faire violence ; c’est ce qu’Évagre déjà appelait l’apathéia, absence de passions désordonnées.

Au sommet de ce degré psychique, l’âme purifiée accède à ce qu’Evagre appelait la theoria physikè, contemplation des réalités créées, non dans leur matérialité, mais telles qu’elles sont en Dieu et le révèlent. Elle est alors capable de la « prière pure ».

De l’activité spirituelle dans laquelle on se fait violence naît une chaleur sans mesure qui est allumée dans le cœur par des pensées ardentes nouvellement apparues dans l’intellect. Cette activité et la vigilance affinent l’intellect grâce à la chaleur qui les anime et lui procurent la vision. Et cette vision engendre les pensées ardentes dont je viens de parler, de la profondeur de cette vision de l’âme. C’est cette vision qui est appelée contemplation. Cette contemplation donne naissance à la chaleur, et de cette chaleur, qui naît de la grâce de la contemplation, provient le jaillissement des larmes. […] Par ce flot incessant de larmes, l’âme obtient la paix des pensées. Par cette paix des pensées, elle est élevée jusqu’à la pureté de l’intellect. Et par cette pureté de l’intellect, l’homme en arrive à voir les mystères de Dieu. En effet, cette pureté est contenue secrètement dans la paix qui a succédé aux combats.

Discours 9

 

L’âme est redevenue comme un petit enfant, au sens évangélique de l’expression. Elle vit de confiance et d’abandon, et s’en remet à la puissance divine pour la garder du mal. Elle est humble, elle aime le silence où elle retourne dès qu’elle le peut. Par-dessus tout, assimilé de plus profondément à son Dieu, car elle possède pour toute créature une charité miséricordieuse. Lui-même transparent de cœur, le saint ne voit plus le mal chez les autres.

Je te prescris ceci, frère : que la miséricorde l’emporte toujours dans ta balance, jusqu’à ce que tu sentes en toi-même la miséricorde que Dieu éprouve pour le monde. Que notre propre état devienne ainsi un miroir dans lequel nous contemplerons en nous-mêmes la ressemblance et ‘empreinte véritable de ce qui appartient par nature à la divine essence. Par elles et par ce qui leur ressemble, nous sommes illuminés et nous nous approchons de Dieu avec un intellect limpide. Un cœur dur et sans miséricorde ne peut parvenir à la pureté. Une homme miséricordieux est le médecin de sa propre âme, car il chasse de son intérieur le sombre nuage des passions, comme par un vent violent.

Discours 34

 

Le degré spirituel

Au sommet du parcours, la theoria, don surnaturel absolument gratuit, donne à l’âme une vision intime de Dieu, dont elle est le miroir resplendissant, étant créée à son image (il s’agit d’un enseignement reçu de saint Grégoire de Nysse). L’amour lui-même devient le plus grand moyen de connaissance. L’âme va connaître de profondes dérélictions qui achèveront de la stabiliser dans cet état contemplatif — cela correspond aux nuits de l’esprit dont parle saint Jean de la Croix ; elle entre alors dans le degré spirituel.

« Alors qu’aux différents moments du degré psychique, l’âme était « active » sous la coopération de la grâce, elle entre ici dans un « état passif » sous la motion de l’Esprit : ravie dans l’« émerveillement » et la « stupeur », elle se trouve, si l’on peut dire, dans un « état de consentement » et d’adhésion, libre en sa racine, mais au-delà de toute réflexion et délibération, à ce que l’Esprit-Saint opère en elle ». (introduction Deseille).

Écoute maintenant comment on se subtilise, comment on acquiert l’état spirituel, comment on devient semblable, par sa manière de vivre, aux puissances invisibles qui accomplissent leur liturgie devant Dieu, non par des œuvres que les sens puissent percevoir, mais par l’activité qui s’exerce au moyen des mouvements intérieurs de l’esprit. Quand la connaissance s’est élevée au-dessus des choses de la terre et des soucis qu’occasionnent les activités terrestres, quand elle a acquis une certaine expérience de l’activité intérieure qui est cachée aux yeux du corps, quand elle a méprisé les choses d’où naît la perversité des passions, quand elle s’est déployée vers le haut, quand, se laissant inspirer par la foi, elle a acquis le souci du siècle à venir, le désir de ce qui nous a été promis et le zèle à pénétrer les mystères cachés, alors la foi elle-même absorbe cette connaissance, la convertit et lui confère une nouvelle naissance, de telle sorte qu’elle devient tout entière esprit.

Alors, devenue ailée, elle peut s’envoler vers les régions des incorporels et elle peut toucher les profondeurs de la mer impénétrable, car elle perçoit comment sont divinement et merveilleusement régies les natures des choses intelligibles et sensibles, et elle scrute les mystères spirituels qu’elle saisit grâce à la subtilité et à la simplicité de sa pensée. Alors ses sens intérieurs s’éveillent pour que sa pensée puisse les mettre en œuvre, de la même façon que dans la vie immortelle et incorruptible, car elle a reçu d’en haut, d’une manière secrète, la résurrection spirituelle, comme un témoignage véritable du renouvellement de toutes choses.

Discours 65

 

— Quel est le fruit de tous les labeurs que comporte cette activité, je veux dire l’hèsychia, afin que celui qui l’a obtenu sache qu’il a atteint la perfection de son genre de vie ?

— C’est qu’un homme ait été trouvé digne de demeurer sans cesse en prière. Celui qui y est parvenu a atteint le sommet de toutes les vertus, et il est devenu désormais la demeure du Saint-Esprit. En effet, celui qui n’a pas reçu pleinement la grâce du Consolateur ne peut pas pratiquer avec facilité la prière continuelle. Mais il est dit que lorsque l’Esprit a établi sa demeure dans un homme, celui-ci ne peut plus s’arrêter de prier, car l’Esprit lui-même ne cesse pas de prier en lui. Qu’il dorme ou qu’il veille, la prière ne se sépare plus de son âme. Qu’il mange, qu’il boive, qu’il soit couché, qu’il se livre à quelque travail, ou qu’il soit plongé dans un profond sommeil, le parfum de la prière s’élève spontanément de son cœur. Désormais, sa prière ne connaît plus d’interruption, mais constamment, même lorsqu’il semble prendre son repos, elle se célèbre secrètement en lui, car « le silence des cœurs purs est une prière », comme l’a dit un homme revêtu du Christ. En effet, leurs pensées sont désormais des motions divines. Les mouvements d’un cœur et d’un esprit purifiés sont des voix paisibles qui chantent dans le secret des psaumes à l’Invisible.

— Qu’est-ce que la prière spirituelle ? Et comment celui qui combat s’en rend-il digne ?

— La prière spirituelle est faite des mouvements de l’âme qui ont part à l’énergie du Saint-Esprit grâce à une chasteté et une pureté rigoureuses. Un homme sur des milliers en est digne, car elle est le mystère de l’état et de la vie à venir. Par elle, l’homme s’’élève dans les hauteurs, et sa nature ne subit plus aucune influence du mouvement et du souvenir des choses d’ici-bas. Il cesse même de prier, mais son âme perçoit sensiblement les réalités spirituelles du siècle à venir, qui dépassent la pensée humaine. Avoir l’intelligence de telles choses ne peut venir que de la puissance du Saint-Esprit. C’est en cela que consistent la contemplation spirituelle et le mouvement spirituel de l’intellect ; ce n’est plus une prière de demande, mais la prière en est le point de départ. C’est pourquoi certains de ces hommes sont déjà parvenus à la perfection de la pureté, et il n’est pas chez eux de moment où leur mouvement intérieur ne soit pas imprégné de prière, comme nous l’avons dit. Quand l’Esprit Saint se penche sur eux, il les trouve toujours en prière, et il les mène de cette prière à la contemplation, que l’on appelle vision spirituelle. Ils n’ont alors plus besoin des formes extérieures des longues prières, ni de la station debout et de l’ordonnance de toutes leurs liturgies. Le souvenir de Dieu leur suffit, et ils deviennent aussitôt captifs de son amour.

Discours 85

 

Parvenu à cette étape de la vie mystique, l’homme achève sa course vers Dieu et n’a plus qu’à attendre, dans la joie et l’espérance, la réalisation complète de son bonheur éternel dont il a eu l’avant-goût sur terre ; c’est la joie cachée de l’espérance dont il a perçu l’ampleur et la grandeur.

Dictionnaire de spiritualité, article « Isaac le Syrien », Élie Khalifé-Hachem

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